Si la prise de décision suit un processus rationnel, l’art de prendre la bonne décision l’est beaucoup moins. 80% des cadres dirigeants attribuent leur succès à leur intuition (Source Jagdish Parikh Harvard Business School 1994) et leur capacité à prendre des bonnes décisions n’est pas qu’une question de pure rationalité. Au contraire, cela demande souvent de suivre des chemins inédits.
1. Collectez un maximum d’information.
La première étape d’un choix rationnel est de collecter un maximum d’information. Néanmoins, il est rarement possible d’avoir accès à toutes les informations disponibles. Même avec internet, quand vous achetez un appartement, les meilleures offres sont rarement disponibles en ligne. Par ailleurs, comme le souligne Herbert Simon, prix Nobel d’économie et théoricien de la rationalité limitée, « la profusion d’informations engendre une pauvreté de l’attention ». Pour prendre les meilleures décisions, sélectionnez donc les informations les plus diverses possibles pour avoir un coup d’avance sur les autres. Prenez en compte les informations les plus pertinentes pour votre projet et organisez-les.
2. Définissez en amont vos critères de décision
Tout d’abord, pour prendre une décision il faut avoir des critères clairs et précis. En règle générale, on part du principe que les individus cherchent à maximiser leur intérêt. Néanmoins en entreprise, on prend rarement des décisions seul et les intérêts divergent entre les individus. Une bonne solution pour surmonter cette difficulté est de la prise de décision collégiale. Cela facilite la prise de décision à partir de critères partagés par tous.
3. Anticiper les impacts de vos décisions
Le dernier paramètre fondamental d’une prise de décision est le temps. Dans un monde idéal et purement rationnel il faudrait être capable d’anticiper toutes les conséquences de ses actes pour prendre une bonne décision. Dans la pratique c’est évidemment impossible.
Pour vous aider vous pouvez distinguer quatre types d’impact :
- Sur la structure : processus, organisation du travail.
- Sur les collaborateurs : compétences, type de management, motivation.
- Sur les systèmes : Système d’information, politique de rémunération, de promotion.
- Sur la culture d’entreprise: les symboles, normes et principes partagés par le plus grand nombre au sein de votre organisation.
4. Enfin osez revenir sur vos décisions
Si les impacts de vos décisions ne sont pas bons, osez revenir en arrière. Cela n’affectera pas votre leadership, bien au contraire, cela prouvera que vous pouvez apprendre de vos erreurs. La qualité d’une prise de décision se juge par son résultat, non par l’inflexibilité de son auteur.